vendredi 14 décembre 2012

Les Tsingy rouges

A 50 km au sud de Diego, prendre une piste sur la gauche sur une vingtaine de km. Du sable, quelques arbres, du sable encore... Il faut "un certain temps" au 4 x 4 pour atteindre le site. Il faut y arriver au plus tard vers 15 h. pour profiter de la lumière du couchant. La piste descend ensuite vers l'est jusqu'à la mer et un village de pêcheurs où je me suis promis d'aller la fois prochaine.

Incontournables, les Tsingy rouges, surtout pour un photographe, même si comme bien souvent je ne suis pas emballé par mes photos. Difficile de rendre les dimensions du lieu. Un pro' du National Geographic doit connaître les trucs pour le faire, lui !

vendredi 16 novembre 2012

Retour au 976

Je me décide à quitter Mada' mais  Mayotte ne sera évoquée qu'en vrac, comme ça me viendra ! Après quelque temps passé ici on saisit bien que la sacro-sainte chronologie et la perception du temps qui passe ne sont pas du tout d'universelles notions !

Allez, j'ose ! un modeste "frago" personnel l'an dernier. Fortuit et chanceux ! Je descendais à Mamoudzou de mon bled de bouseux en taxi-brousse quand je suis tombé au beau milieu d'une manif' qui constituait les prémisses d'un bordel ambiant et total qui allait durer ensuite 45 ou 46 jours ...

La photo de la Bweni * qui passe, sereine, devant un mur de "Moblots", son cageot sur la tête, valait symbole. Le conflit était lié au coût du panier (pardon, cageot !) de la ménagère, exorbitant ici, c'est un fait  mais c'était surtout un prétexte, une rampe de lancement pour le grand lider de l'émeute, M.Boinali Saïd, patron de la CFDT du 976, porteur de multiples casquettes au sens figuré (dé-formateur contesté à l'IFM, chef de la CAF locale etc.) et qui visait l' élection législative...Il a gagné, hélas !


Plusieurs collègues  copieront la photo. Certains, grinçants, penseront en faire leur carte de voeux 2012. Faut dire qu'au bout de quelques semaines, le coût de la vie on s'en fichait un peu: ou les boutiques étaient vides ou les rideaux de fer baissés...

* bweni: n.f. en français (pas de genre en shimaoré ) dame, femme, madame. 

PS: Alors que je vous écrivais, je me suis levé pour zigouiller avec joie ma 3ème ou 4ème scolopendre ici. Une naine: pas plus de 12 cm mais coriace !

Pierrot Men

Madzi nyombe  ! (crotte de zébu) L'effet de trame dû à la numérisation ne rend pas justice à cette  photo de Pierrot Men (la première postée sur Côte nord 976 que je n'ai pas commise, hélas...), son rendu N & B est bien plus naturel sur le tirage papier... Tant pis !

Voici cependant, selon moi, un "frago", un vrai, un beau ! J'adorerais pour ma part ne faire jamais que des "fragos" où que j'aille, fûssent-ils considérés comme mièvres ou posés par certains ! Et vive Pierrot !

Chantier naval "gasy"

Calfatage et peinture à Ramena.


Ce billet-ci pour tous les amoureux de bateaux à l'ancienne.  J'ai déjà évoqué sur la page Facebook du "Reder Mor" le travail des charpentiers de marine à Mada'. Les photos (prises à l'anse Dordogne à Diego ou à Ramena en 2011) des étapes de la construction des boutres faisaient malheureusement partie des centaines de clichés numériques que j'ai perdus l'an passé dans un double plantage (netbook + disque dur externe).

On y voyait aussi, dans la même veine, les futurs charpentiers des années 2030 (j'espère): des gamins souriants à l'anse Dordogne exhibant avec fierté leurs pirogues miniatures à double balancier et voilure en sac poubelle...

A Ramena, on ne se tourne pas les pouces. Au premier plan, un odorant brouet glougloute sur le feu dégageant une fort sympathique odeur de coaltar qui me renvoie illico dans les années 60 à Carantec au chantier naval de Jean Elies (cousin de ma maman, et disparu il y a quelques mois) A peine l'un des types a-t-il calfaté que l'autre vérifie que c'est sec et qu'il peut passer sa barbouille sur les bordés sans traîner. Vu la chaleur, il n'aura guère à attendre !

Pour les marins: notez le faible tirant d'eau de la quille sans lest métal...L'équilibre du bateau est assuré par la cargaison, le déplacement des hommes à bord et en cas de traversée "lège" par un lest de pierres au fond du bateau. A l'ancienne, donc ! Vaguement casse-gueule, aussi...

Vu les vents souvent violents, il me faudra retourner à Diego pour découvrir enfin la mer d'Emeraude...J'y ai renoncé à chacune de mes tentatives ou on m'en a dissuadé, trop risqué en cas de coup de tabac !

Ramena, c'est aussi l'école des Lionceaux à l'entretien de laquelle je contribue volontiers.
La dame du "5 trop près" (très bonne adresse gastronomique en bord de plage, lieu rituel du déjeuner du dimanche pour les vazaha) collecte des fonds pour la scolarisation des enfants de ce village de pêcheurs, le Lion's Club Mayotte (dont je ne suis pas membre) aussi. Si vous avez envie de contribuer à une oeuvre modeste mais très utile, contactez-moi pour en obtenir les coordonnées, de plus ce projet bénéficie du statut fiscal français et à Mada' un don de 30 € cela représente un mois du salaire de base ( ! ): avec cette somme on peut faire beaucoup...

Pas eu le temps d'aller photographier les bambins en classe cette fois, ni de m' improviser instit' à Mada' un moment seulement.Une autre fois ?
Pour un beau "frago"* d'élèves malgaches, visitez le site de Pierrot Men, "LE" photographe malgache (n & b, humaniste, au Leica M, instant décisif, coup d'oeil absolu)...Une recherche sur la Toile s'impose.

frago' : n. m. _diminutif de Fragonard, un des peintres les plus réputés de son temps (1732-1806), _ argotique: employé de nos jours par les journalistes d'images pour désigner un cliché irréprochable du point de vue technique et esthétique mais parfois considéré par certains comme manquant de naturel, voire mièvre.

Les lémuriens

Lorsqu'on arrive à Mada' ou à Mayotte et qu' on les voit pour la première fois, on réagit comme un gamin...

Comme ils ne sont pas vraiment farouches, ils viendront becqueter des fruits dans votre main ou se percheront sur votre épaule. A Mayotte, il n'existe qu'une seule espèce: Eulemur Fulvus Mayottensis, leur nombre a régressé (déforestation, essor démographique: nous avons eu les résultats du recensement cettesemaine, nous sommes un peu plus de 212 000) mais l'espèce n'est pas en danger, n'en déplaise à certains "amis des animaux" à l'origine de la création d'une "réserve" sur l'îlot Bouzi.

Un vrai non-sens écologique: les makis, trop nombreux par rapport au biotope devant être ravitaillés en fruits et légumes par pirogue ! Leur prolifération a obligé les autorités à envisager l'euthanasie du groupe. En début d'année des dizaines de lémuriens ont été retrouvés morts, du raticide ayant été mélangé à la nourriture qui leur était apportée (par qui ? mystère...) D'autres espèces dont des oiseaux qui profitaient de l'aubaine ont été victimes d'empoisonnement dont une espèce protégée, la tourterelle peinte (streptopelia picturata) ce qui n'a guère provoqué d'émotion, pour le coup, chez les amis des makis. L'administration a dû gérer l'élimination de 1400 kilos de cadavres (en décharge publique, pas de centre d'équarissage ici) etc.

A Mayotte ? Je ne suis pas inquiet pour les sympathiques makis (de l' anglais "monkey"), à part les occasionnelles victimes de la route, ils ne me semblent pas courir autant de risques qu'à Madagascar où le braconnage est un véritable fléau...

Là encore, un peu d'économie basique: un "indri" de 5 kg (poids d'un adulte) se négocie à 10 000 ar. (3,6 €) alors qu'un poulet se vend 4 000 ar/kg..."Madagasikara Voakajy", une ONG locale a enquêté dans l'Est de Mada': 95% des personnes interrogées déclaraient avoir mangé de la viande d'espèces protégées. Dans le seul district de Moramanga, l'estimation (minimale) porte la quantité de viande de lémurien consommée à une tonne par an. Les makis sont protégés depuis 1973 à l'annexe I de la Cites, on estime néanmoins que 15 à 20% des Malgaches, surtout dans les districts où il y a un "boom" minier consomment  de la "viande de chasse". Cela est facilité par le fait que les interdits alimentaires ("fady") qui frappaient ces animaux sont en train de tomber en désuétude. Maudite modernité !

D'où viennent nos makis tricolores ? On pense qu'ils auraient été introduits à Mayotte par des pêcheurs malgaches au Xème siècle mais ce n'est qu'une hypothèse... L'archéologie locale est encore balbutiante. Un de mes collègues (Histoire) du lycée d'à côté fouille actuellement des tombes du côté d'Accoua (village malgache à quelques km d'ici) et y a fait d'étonnantes découvertes (que je vous livrerai dans un autre billet sous peu). Patience...

vendredi 9 novembre 2012

Ecobuage: substance mort comme dirait Philip K. Dick


Route de nuit retour des Tsingy avec Didier et Chantal.

 Madagascar saigne: sa forêt part en fumée pour le charbon de bois, pour quelques arpents où l'on plantera des cultures des subsistance qui donneront un an ou deux. Si, par chance, il y a des excédents on les proposera pour quelques ariary au bord de la route sans penser aux quelques hectares de forêt (primaire ou pas) disparus à jamais...Erosion, la terre arable est emportée à la saison des pluies ne reste alors qu'un sol stérile.

Photo ? Impossible de faire mieux ! Désolé. Impossible d'en vouloir non plus aux Malgaches, Ces feux qui ravagent des heures durant les bords de route alors que nous cheminons vers Diego ne sont qu' une des facettes de la mondialisation. Les multinationales accaparent les richesses du sous-sol ou des milliers d'hectares tel un célèbre chaebol sud-coréen et l'essor démographique fait que Madagascar, autosuffisant lors de la proclamation de l'indépendance, est aujourd'hui importateur de riz. Et le riz, pour de nombreux Malgaches, c'est l'essentiel de la ration alimentaire...

mardi 6 novembre 2012

On the road...

Voyage grand confort, je suis à l'avant du 4 x 4. Le "drive-by shooting" en photo n'est pas ma tasse de thé, mais je n'ai guère le choix: la distance entre Ankify et Diego n'est pas énorme (environ 200 km) mais la route n'est plus entretenue depuis des années après Ambilobe, un pont s'est effondré, il n'est pas conseillé de rouler de nuit et la nuit tombe tôt sous le tropique... Pas d'arrêt photo, sauf pour un caméléon. Pour les passagers de la 404 bâchée qui font eux aussi la route c'est beaucoup moins confortable ! Pardon ? Oui, oui ! Cette voiture est bien une sorte de taxi...

Ankify-Ambilobe-Antsiranana

Une fois débarqué à Ankify, faut encore savoir éviter la chute sur la cale pleine d'algues où accoste la "coque"...
C'est le bazar habituel. Il y a des dizaines de véhicules: taxis-brousse, antiques camions Mercedes ou Berliet, 404 Peugeot "plateau"  garés de façon totalement anarchique sur l'embarcadère autour d'un vague marché (bananes, brochettes, crevettes et poissons grillés, poules vivantes dans d'immenses cages tressées), des portefaix qui s'engueulent, des rabatteurs qui tentent de vous entraîner vers le "meilleur taxi" etc.

Tout autour, des gargottes aux sanitaires inexistants ou immondes où les voyageurs tuent le temps avant le départ du taxi en buvant de la bière THB, du coca et, pour les Malgaches, l'écoeurante limonade "Bonbon anglais" locale en fumant des cigarettes "Boston" made in Mada' (2000 ar. le paquet soit un peu plus de 0,70 €). C'est là que je rencontre Didier et Chantal, retraités qui terminent un périple de plusieurs mois dans l'Océan Indien et Cécile, Mathide, Andrea et Enzo.

Je découvre vite que Didier et Chantal voyageront avec moi dans un 4 x 4 qui a amené des touristes de Diego à Ankify et qui, plutôt que remonter à vide, propose un transfert pour 40 000 ar (10 000 de plus soit 3,6 € que les éreintants taxis-brousse aux horaires "variables" qui ne partent que quand ils sont pleins). Voyage grand confort: trois passagers et le chauffeur dans un spacieux 4 x 4 (Nissan Patrol si mes souvenirs sont bons). Let's go !

samedi 3 novembre 2012

Pour aller de Nosy Be à la Grande Ile...

...Il faut traverser le détroit avec la "coque". La coque c'est une "barque Yam" en fibre de verre, omniprésente dans l'Indien. Elle sert à tout, à la pêche, aux transports de passagers licites ou illicites, à tous les trafics (contrefaçons, came). Je n'ai pas de photo, je trouve ce bateau trop moche ! Sur la photo au premier plan une pirogue en bois et derrière un boutre.

Il existe deux types de barques Yam', le "sûr" à double coque et le "basique" à simple coque, pas sûr du tout et moulé par centaines à Anjouan: ce sont les fameux kwassa-kwassa des clandestins qui coulent régulièrement entre Comores et Mayotte, plusieurs milliers de noyés depuis l'instauration du visa Balladur en 1995...Malgré l'élection de Hollande, ça ne devrait pas changer, hélas !

Cette fois-ci, j'ai droit à un gilet de sauvetage  mais j'ai hérité de la pire place: à l'arrière à bâbord avec un fort vent de travers qui rabat la gerbe de la vague d'étrave sur moi et mon Domke* !
Je parlemente alors avec le pilote, lui demandant de lever le pied, sans succès. Un Malgache (à tribord et donc à l'abri) prend alors mon sac et le protège du mieux qu'il peut. Je ne le remercierai jamais assez ! A l'arrivée à Ankify, je devrai changer jusqu'à mes sous-vêtements, je suis trempé comme une soupe, croûté par le sel marin. Mon reflex et ses objectifs, sans lui, seraient morts.

* Le "Domke", pour les non-photographes est au sac photo ce que le Laguiole est au couteau, le Land Rover au 4 x 4 etc. N'est-ce pas, Loig ?

vendredi 2 novembre 2012

Marine à voile, marine en bois

Les Bretons sont assez nombreux à Mada' et ce depuis pas mal de temps. Sous le règne de Radama II, despote favorable à l'introduction des techniques et de la culture occidentales, un certain Ludovic Joachim introduisit le savoir-faire des charpentiers bretons sur la côte ouest initiant les Vezos, nomades marins qui cabotent le long de cette côte, à la charpenterie de marine "à la bretonne". Le type de goélette à gréement aurique qui en résulta navigue encore aujourd'hui et tout le vocabulaire technique malgache de ses oeuvres mortes dérive directement du français "loma lamizene" par exemple c'est "mât de misaine" (voir Routard 2011 page 291). La photo représente une grande pirogue malgache à balancier à Nosy Be beaucoup plus au nord. Bateau très efficace: les vents parfois forts et la mer souvent démontée entre la Grande Terre et l'archipel de Nosy Be n'empêchent pas les pêcheurs du coin de sortir presque quotidiennement. Les lémuriens ce sera pour plus tard !

mercredi 31 octobre 2012

La Grande Ile Rouge

Madagascar ou Mada' (personne dans l'Océan Indien ne dit Madagascar...) c'est grand, très grand, aussi grand que la France et le Bénélux réunis.

Il y a de la couleur, des archipels paradisiaques au large de la Grande Ile, des plages de carte postale,  des restaurants divins où pour quelques €, foie gras frais, langoustes et filet de zébu se succèdent. Il y a aussi en bord de mer, dans les boîtes et les bars à musique, des pièges à touristes bien glauques où les filles sont faciles et le rhum coule à flots. Jour et nuit des coupures d'électricité fréquentes et durables, des douches d'où ne coule qu'un mince filet d'eau ou rien (c'est pourquoi dans les hôtels, il y a très souvent un seau rempli et une petite moque pour se laver en cas de coupure...)

Les Malgaches sont régulièrement frappés par des cyclones méchants qui font des centaines, voire des milliers de victimes sans que les télés de France n'y consacrent guère plus qu'une brève (contrairement aux ouragans US qui sont bien moins meurtriers). La liste des maladies mortelles et très actives à Mada' du Lonely Planet (voir version anglaise) a de quoi dissuader tout occidental sain d'esprit, un banal accident de la route à quelques kilomètres d'une ville peut vous être fatal: pas d'ambulance, pas de plateau médical digne de ce nom hormis dans la capitale et encore... Les routes ravagées par la saison des pluies chaque année sont infernales et les temps de trajet en taxi-brousse interminables.

Mais ce dont les Malgaches souffrent le plus c'est de la kleptocratie aux manettes depuis l'Indépendance. Les étiquettes politiques n'ont là-bas guère de sens...Bien plus importants sont l'appartenance à une ethnie (origine africaine ou indonésienne) et les raisons qui portent les "élites" à courtiser Chinois, Etatsuniens ou Français suivant leur intérêt personnel bien compris...Voici trois ans que la "transition" coince malgré l'accord de Maputo en 2009 sous l'égide des instances régionales (Afrique du Sud et Mozambique entre autres) et que les Malgaches depuis 2010 me font part à chacun de mes passages de leurs doutes croissants devant des élections sans cesse repoussées.

En attendant, il y a de moins en moins de touristes et les vahazas (européens) résidents qui tentaient de survivre dans l'hôtellerie ou comme "opérateurs" (plongée, pêche sportive, découverte de la faune et flore etc.) mettent peu à peu la clef sous la porte.

Mais malgré les DAB qui tombent toujours en rade précisément quand je n'ai plus un rond, mes bagages avions égarés, les rumeurs parfois inquiétantes de coup d'état imminent, Madagascar reste un pays fascinant.
On y entend le soir à Diego Suarez une machine à écrire crépiter en passant devant le commissariat de police, les toilettes s'appellent "la douche" (pudiques, les Malgaches), les buvettes-épiceries des "épi-gargottes" où l'on peut acheter des cigarettes à l'unité, dans une conversation en français avec un Malgache on passe sans cesse du "tu" au "vous" mais sans raison précise. L'Alliance française de Nosy Be occupe l'ancien théâtre de Hell-Ville construit en 1954. Remugles immondes, accès casse-gueule: on peut se ramasser dans un caniveau très profond dont la couverture a par endroits disparu. La bibliothèque est à l'orchestre et la salle de cours au parterre. Je suis titulaire d'une carte de prêt (n° 7971) ça me permet d' y emprunter Hugo, Maupassant ou Balzac lors de mes passages dans le nord.Ca m'a coûté 3000 ariary pour l'année (environ 1,10 €)...