samedi 26 octobre 2013

Les emmerdes ? "Ca vole en escadrille" comme disait J. Chirac + Nostalgie gauchiste.

J. Chirac dont j'ai également retenu le "Gros Cul ? Putain...Celui-là, il fait vraiment péter l'emmerdomètre..."

Sachez, amis lecteurs, que "Gros Cul" était le surnom que Chirac donnait à Michel Poniatowski, grand pote de Giscard, Ministre de l'Intérieur à poigne à l'époque de l'affaire De Broglie etc.

Peu avant le "Mundial" de 1978 en Argentine, ce grand démocrate (placardisé alors sous la forme d'un ambassadeur itinérant de la RF) avait chaleureusement félicité l'Amiral putchiste Videla en se posant à Buenos-Aires lui déclarant en substance "J'apporte le salut du gouvernement français au gouvernement argentin en lutte contre la subversion." Peut-être était-ce même le salut "fraternel"...Salut aux pilotes des vols de la mort, aux tortionnaires de l'Ecole de mécanique de la Marine, aux violeurs en treillis camouflés, aux galonnés qui vendirent les bébés des subversivos à des familles bien comme il faut en mal d'enfant.

"Ponia" qui trouvait ça chouette était le député de Pontoise, my hometown, où en '78 une jeunesse turbulente graffitait avec ardeur ses affiches de campagne avec des commentaires de très mauvais goût (100% pur porc) ou "subversifs" car pour Ponia' un non-violent à la sauce Gandhi n'était qu' un stalinien enragé, j'exagère à peine...*

Mea culpa ! Je reconnais solennellement ** aujourd'hui être le type qui maniait le balai lors du collage sauvage du COBA*** et qui a entièrement recouvert avec trois complices "subversifs" la permanence de Gros Cul par une nuit de 1978. Les affiches TRES GRAND FORMAT et la colle  spéciale" mélange militant gauchiste" ont dû poser beaucoup de problèmes à son petit personnel. Imaginez décoller du papier peint mais en 10 fois mieux adhérent. Ils ont dû faire ça au grattoir cm² par cm² avant de pouvoir enfin ouvrir leur porte...

A cette époque, il y avait déjà des flics de gauche. Pris sur le fait à encoller le Collège du Parc aux Charrettes avec Tonio C. (un vil immigré sicilien chassé par la misère & mal intégré) nous nous sommes retrouvés pris comme deux lapins de garenne dans le faisceau des phares d'une R 12 blanche banalisée farcie de perdreaux. Tonio (qui porte le seau de colle et les affiches) "On fait quoi ?" Ma pomme (au balai) "T'occupe, on fait semblant de rien...On attend qu'ils nous chopent."

En vrai ? Je la jouais bravache car il y avait de vrais fascistes chez les Tuniques Bleues et on aurait pu " bien manger notre misère" comme on dit entre Brest et Rennes. Ces policiers républicains nous ont balancé un double appel phares et le chauffeur en faisant demi-tour a agité un peu la main...

Quoi ? Rapport ténu avec le titre ? OK ! "Les emmerdes ça vole etc." :

1) J'ai perdu mon portefeuille en me contorsionnant pour sortir de ma bagnole dans un parking (Visa, permis de conduire, Vitale, Pass Education etc.) le salopard qui a récupéré les 30 ou 40 € aurait pu avoir un pouyème de chouïa de classe et  balancer l'objet dans la boîte à lettres de la Mairie de Brest après avoir récupéré les biftons. Pas de bol, je suis tombé sur un vrai malfaisant.

2) Je dois faire le taxi pour ramener my Mom' à Paris mardi...Je vais essayer de compenser. Visite rapide à des amis. Expo de S. Salgado puis retour express.

* Valls comparé à Ponia ? Un bobo tiers-mondiste laxiste !

** Et ce d'autant plus facilement que ça date de 35 ans et que Ponia a avalé son extrait de naissance, hé ! hé !

*** Le COBA ? Non, ce n'est pas "un s'epent qui mo'd t'ès t'ès fo't !" comme on dit en "kréol". C'était le COmité pour le Boycott en Argentine (Boycott du Mundial de Foot, bien sûr !). Quand on ne collait pas ? On vendait "L'Epique" pour 2 F. de 1978 soit ca. 0,30 c d'€ ! Le Mundial s'est déroulé sans anicroche, bien sûr, les seuls à qui ça posait problème en France étaient les militants/tiffosi du COBA !



mardi 22 octobre 2013

Toucher le fond ? (A chanter sur l'air de "casser la voix")

Je croyais naïvement qu'au rayon des "coups de vice", l'administration( métropolitaine et domienne) avait enfin épuisé ses cartouches en me laisserait un peu en paix.

Perdu ! Le vice-rectorat me refuse le versement de l'IFCR (indemnité de déménagement pour faire court) soit l'équivalent de deux bons mois de salaire. Utile trésorerie pour une procédure au Tribunal Administratif , pourtant !

"Dommaz" comme on dit à Mada' ! Viré de façon un tantinet "baroque", il me semblait que ce départ forcé dû au fait du Prince (pardon ! de M. Le Vice-Recteur Coux) m'autorisait au moins à regagner la BZh autrement qu'à la nage en portant mes effets sur la tête dans une grosse cantine tel le coolie de base...

D'ici que ces philanthropes de la DAF (Direction des Affaires Financières) me réclament de remboursement du billet d'avion, il n'y a pas loin !

Ah ! Dernier détail ! Ce refus ne m'aura été signifié qu'après presque deux mois de silence et d'atermoiements. Le dossier transmis par la voix hiérarchique au vice-rectorat aurait été "adressé au mauvais service" où il a pris la poussière de fin août à mi-octobre... Photo ? Non, je ne me suis pas fracturé le scaphoïde à nouveau, c'est juste une photo-souvenir d'octobre-novembre 2012.



 

samedi 19 octobre 2013

Centenaire mais toujours jeune...

Juste un coup de chapeau ! Erne Endrö Fiedmann, né le 22 octobre 1013 en Hongrie, aurait cent ans mardi prochain. Un dossier de 6 pages dans Libé aujourd'hui sur lui et ses épigones... et une belle Une !

Mais quel était donc le célébrissime pseudonyme d'Erne Endrö ? Mort en 1954 en sautant sur une mine en Indochine dans une rizière, rappelons qu'il était né sous le signe chinois du "buffle d'eau" !

samedi 12 octobre 2013

Le meilleur compact actuel et je m'y connais un peu.


Avant tout rendre hommage à un chic type, un Juif de NYC au début des années '80: Mister Herbert Keppler, aujourd'hui disparu: il écrivait bien, faisait d'honnêtes photos, avait de l'humour (juif de NYC) à revendre et pour lui la "quincaillerie photo" (boîtiers, optiques, accessoires) n'était rien de plus qu'un outil toujours imparfait. Il se foutait des marques, tentait des accouplements bizarres (optique Trucmuche sur boîtier Machin via une bague d'adaptation exotique), utilisait l'improbable soufflet Kopil en cas de besoin...*

Il me faisait bien rire et il m'a appris qu' aucun appareil ou système photo n'est universel. Affaire de compromis. J'ai appris qu'il fallait au retour d'une virée photo scruter la planche contact et ainsi savoir quels objectifs j'utilisais et combien de fois. Aujourd'hui ? C'est encore plus simple avec le numérique: focale, ouverture, vitesse, iso ? Tout est en mémoire...

Sur la photo ? un Fuji X-20, noir, la livrée la plus discrète... Pas mieux en matière de compact avec zoom pour circa 350 €. Du grand-angle "équivalent 28 mm en 24 x 36" au "petit téléobjectif pour portrait" avec ouverture 2.8 constante et un VRAI VISEUR OPTIQUE indispensable pour les "vieux cons". Non, je n'ai pas dit " pour les vrais photographes".

Peut-on  plonger dans le lagon avec lui ? Non ! Capturer un éléphant à 500 m au Kenya ? Non ! Mais ce petit bolide qui tient dans ma main ou une poche une peu large aurait permis à Riton (Henri Cartier-Bresson) de faire 99,9 % de ses "fragos" (voir ce blog fin 2011)



Pour les fauchés ? Fuji X-10 en occase. C'est presque le "même en moins cher" si vous avez la chance d'en choper un, pas gagné !

* Envoyez-moi un mail et je vous expliquerai.

Une journée particulière

J'essaye en vain d'enregistrer ou au moins de visionner la rediffusion de la dernière émission de FR3 sur La Run' et Mayotte. Je n'ai pas regardé la lucarne mercredi dernier même si j'en avais envie. J'étais invité. Depuis la veille ? Je suis pour un an encore du mauvais côté de la cinquantaine. Le 8 octobre prochain je serai du bon côté de la soixantaine.

Hier ? J'ai vécu mon premier tremblement de terre en Métropole ! A Landerneau ! Dans mon école !
 3.9 sur Richter, du pipeau ! Bien des Léonards (tribu du Finistère-nord) n'en ont rien perçu...

Les 5.3 de 2011 à Mayotte n'avaient fait ni victimes, ni vrais dégâts non plus. Il semblerait qu'il faille (humour !) une bonne secousse supérieure à 6 et surtout dans un pays du 1/3 monde aux immeubles en carton-pâte pour que ça saigne vraiment. Ca dépend aussi de la durée du séisme, à Mayotte, ç'avait duré 10 secondes (assez impressionnantes à mon goût). Le record doit être d'une dizaine de minutes (!) en Indonésie, je crois.

Retour à Mayotte ! "Une journée particulière" ? c'est Sophia L. et Marcello M. dirigés par E. Scolla (bien sûr , Sophie G. !) mais aussi un sale moment vécu à Mayotte, une fête ratée...

Le jour de la Départementalisation le 31 mars 2011 était chômé/payé. On a suivi dès le saut du lit les débats au Conseil Général pour l'élection de son Président sur Mayotte 1ère, la chaîne publique, mais on a  compris très vite que les gamins et familles trimballés de quatre coins de l'île jusqu'au chef-lieu à grand renfort de bus scolaires seraient privés de fête: l'UMP locale ayant bloqué l'élection du Président du Conseil général (quorum), la ministre de l'Outre-Mer est restée à La Run' dans son 5 étoiles et le podium est resté vide sur la Place de la République.

On a fini au "Petit Bleu", gargotte du front de mer, Wazungu et Mahorais pareillement écoeurés. On a noyé notre déception en y vidant des planteurs et  en faisant un sort au tartare de thon. Une Bretonne essuyait des larmes, c'est ce soir-là que pour certains  Mahorais, UMP est devenu le sigle de "L'union des mauvais perdants"...

La photo ? C'est le matin, avant que ça ne parte en vrille. Un espoir de fête partagée, A Mayotte, ce matin-là, il n' avait pas de "colour line"...

samedi 5 octobre 2013

Lampedusa


Pendant longtemps Lampedusa, pour moi, c'était Guiseppe Tomasi di Lampedusa (auteur d'un unique et sublime roman, Le Guépard) et rien d'autre...*

Depuis les printemps arabes, on sait que c'est aussi une petite île italienne d'environ 20 km², 6000 habitants, à un peu plus de 100 nautiques au sud de la Sicile, porte d'entrée dans l'UE pour les réfugiés politiques et économiques africains.

Gros émoi depuis hier, une barcasse pourrie venue d'Afrique du nord avec 500 miséreux à son bord a coulé en vue de l'île...300 morts ou disparus, des body-bags par dizaines sur les quais du petit port, des îliens écoeurés, la Maire de Lampedusa qui interpelle sans prendre de gants la Nomenklatura de Bruxelles, Rome et les autres pays de l'UE etc.
Dans les media ? Admiration,sympathie, émotion, compassion, soupirs résignés ( en substance "On ne peut toutefois pas accueillir toute la misère du Monde...Il faut d'abord contribuer au développement économique de l'Afrique du nord..." etc.)
 Bon courage à ce génie souverainiste dont je tairais le nom par charité: bon nombre de naufragés viennent de bien plus loin que Tunis ou Tripoli: d'Erythrée, de Somalie etc.  Va falloir se retrousser les manches jusqu'aux épaules pour transformer Mogadiscio en une ruche industrieuse et la Corne de l'Afrique en une zone prospère et pacifique ! Qui peut croire à ce genre de fable ?

Et Mayotte dans tout ça, me direz-vous ? Rien de rien sur Mayotte justement dans la presse écrite, radio ou tv ! D'après les chiffres officieux circulant au sein des Affaires Maritimes de Mayotte en avril dernier, on estimait le body count du mois à une centaine de victimes pourtant...Combien en un an ? Combien depuis 1995 ?

* Le film éponyme n'est pas vraiment un navet, non plus !


La loi de Lynch à Nosy Be


Jeudi, sur les chaînes d'information en continu, quelques images tremblées volées avec un mobile du lynchage puis de la crémation de deux résidents européens "Roberto" et "Sébastien" sur la plage de Dar-el-Salam à Nosy Be...
Laurent, rencontré lors de mon arrivée à Mayotte m'a raconté qu'il avait assisté à Nosy Be, fin 2011, au lynchage d'un petit voleur malgache. Dans la "rue principale" d'Ambatoloaka. La foule traînait un type nu comme un ver, enturbanné de tissu rouge en le battant comme plâtre. Laurent a cru d'abord à un rite, une sorte d'exorcisme....Puis atterré, il a tenté de s'interposer quand il a réalisé que le type allait mourir. Une fille lui a dit alors "Pars ! Demain il va être mort et toi aussi si tu restes. C'est pas ton problème..."

Pas surprenant donc cette folie ! Selon certains témoignages les deux malheureux n'étaient pas tout à fait morts quand les Malgaches déchaînés les ont balancés dans le brasier. La découverte du cadavre d'un gamin malgache de huit ans, émasculé et la langue tranchée, a provoqué des heures d'émeutes sur l'île. La foule a d'abord incendié les logements des gendarmes qui auraient refusé de livrer un suspect, lequel a fini par tomber entre les mains des émeutiers. Le kidnappeur présumé a été lynché après un interrogatoire musclé...Trafic d'organes, sorcellerie, paranoïa ? Vu la désorganisation totale des forces de l'ordre à Mada', il serait étonnant que l'on sache un jour le fin mot de l'histoire !

 J'évoque l'affaire avec une amie rentrée à Mayotte et on est d'accord... Impossible de connaître la vérité. On est aussi du même avis sur le fait que les deux suppliciés, pas forcément coupables sur ce coup-là, n'étaient peut-être pas "blanc-bleu". Ils devaient sans doute au fil des ans avoir gagné quelques ennemis à Nosy-Be où minables arnaques, vilaines magouilles et glauques combines de petits maquereaux ne sont pas rares.

Aux dernières nouvelles, la Gendarmerie malgache a arrêté une vingtaine d'émeutiers...