samedi 4 octobre 2014

Affinités électives.



Ce qu'il y a de bien quand on pose son sac sur le tarmac bouillant de Dzaoudzi à 10 000 km de l' Hexagone et donc plus ou moins désorienté, c'est qu'on n'est pas le seul à l'être ! J'étais bien seul et un peu paumé en ce qui me concerne...

Mais à Mayotte il est bien plus facile de faire des rencontres qu'en Bretagne et rapidement mes week-ends et mes soirées seront bien remplis. Week-ends ? Ce sera plage ou randonnées dans le malavuni (la cambrousse où poussent banane, manioc, songe etc.). En soirée ?  Il me faudra assez vite faire le tri entre la convivialité de vrais potes et les intrusions des parasites et pour cela quitter le nord.

Ce jour-là ? Vendredi 10 septembre 2010: Patrice est un prof d'Histoire-Géo contractuel et son séjour n'est donc pas comme celui des titulaires de l'EN limité à quatre ans. Il a vécu longtemps à La Réunion et connaît bien la région et Mayotte aussi.

Première journée à la plage avec lui avec Caroline, une collègue de M'tsamboro, (ma future complice en routologie dans l'Austral aux Comores et à La Run')  et une collègue du  lycée du coin, "la Cité du Nord"...
L'eau est à 25 °C ou 26 ° C et  j'ai l'impression de cuire au court-bouillon pour mon premier bain dans l'Indien. Les copains se mettent en mode "PMB" (palmes/masque/tuba) mais c'est pas pour moi: piètre nageur et surtout dépourvu de sinus frontal droit bien des beautés sous-marines du 976 me resteront interdites à tout jamais et  je regagne sagement le sable.

Ce jour-là ? C'est "idylle carte postale tropicale". Un pique-nique bord de mer où le soleil darde, du bouquinage et une sieste à l'ombre pour ma pomme alors que les autres testent masque, tuba et palmes et s'en mettent plein la vue "underwater".
Habitué depuis 1994  à fêter par un bain à minuit le nouvel an à poil en BZh, je me demande si je vais supporter la température dans le lagon au quotidien.


Rassurez-vous, je vais frissonner assez vite...Quand les alizés souffleront sur M'tsamboro à partir de mai 2011 j'aurai du mal à me baquer dans une eau à 21 ou 23 ° C, moi qui pourtant pouvais naguère nager un matin de septembre à Bjertnesvangen  (Norvège) ou faire ma toilette dans un torrent pyrénéen en août (environ 5 ° C dans les deux cas).

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